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samedi 30 décembre 2023

Egypte : LES colosses d'Aménophis III et LE colosse de Memnon


Bonjour,

Article écrit en 2004

Lors de mon petit voyage à Louxor,
j’ai eu la chance d’assister à une conférence dispensée
par un égyptologue de renom : Mr Christian leblanc .
N’ayez crainte, je ne vais pas vous refaire un cours magistral
mais j’aimerais attirer votre attention
sur un point bien précis soulevé
par Mr Leblanc que sont "les colosses" de Memnon.

Ces deux sculptures de pierre se trouvent
sur la rive occidentale de Louxor
et sont les derniers vestiges du gigantesque
temple funéraire d'Aménophis III
qui n'existe plus de nos jours.


(Thèbes, face à Louxor, rive ouest.)
(vers 1390-1350 av J.C.)


Ils représentent le pharaon assis
sur le trône de ses ancêtres,
les mains posées sur les genoux ;
de chaque côté de ses jambes sont figurées
sa mère et son épouse.

Ces statues monolithiques sont taillés dans une brèche

 siliceuse de quartzite hautes de 18 mètres
(plus de 20 m avec les couronnes aujourd'hui disparues)
et d'un poids de plus de 1300 tonnes.

Ces colosses sont malheureusement fortement endommagés,
depuis l'Antiquité déjà. Strabon,
historien et géographe grec rapporte que,
lors du tremblement de terre qui eut lieu en l'an 27 av. J.-C.,
une grande partie du temple s'écroula et
le colosse droit se fissura de l'épaule au bassin.


Une légende raconte qu'à partir de ce moment, au lever du soleil,
la statue nord commença à émettre des sons, à « parler ».




Ce phénomène aujourd'hui bien compris,
était dû à la dilatation du quartzite 
sous l'effet des premiers rayons du soleil.

 C'est ainsi qu'à partir du Ier siècle avant notre ère,
les Grecs attribuèrent l'édifice à Memnon, fils de l'Aurore.

Selon la légende homérique,
Memnon, tué lors de la guerre de Troie,
retrouvait la vie à l'aube et se mettait à chanter.

Le colosse devint rapidement
un lieu de pèlerinage pour les Grecs,
mais aussi pour les Romains,
qui vinrent en nombre entendre l'oracle de Memnon,
y compris certains empereurs comme Hadrien
aux alentours de l'an 130.

Au IIIe siècle, l'empereur romain Septime Sévère,
qui voulait honorer la divinité
qui se manifestait ainsi chaque matin,
ordonna la restauration de la statue,
qui depuis a cessé de chanter.

Le poète Asklepiodotos y laissa une belle épigramme :
 "Apprends, ô Thétis, toi qui résides dans la mer,
que Memnon respire encore et que,
 réchauffé par le flambeau maternel, il élève une voix sonore au
pied des montagnes libyques de l'Égypte,
 là où le Nil, dans son cours, divise Thèbes aux belles portes...".
 Un témoignage bien émouvant... car après la restauration de Septime Sévère,
 le "chant" de Memnon ne se fit plus jamais entendre.
 La dernière inscription gravée en latin sur les pieds du colosse 
 daterait du 5 ou du 25 février 196.

En réalité seule la statue de droite
(celle de droite lorsque l'on regarde les colosses de face)
était dénommée Memnon à cause du bruit que la statue émettait
lorsque le vent s'engouffrait dans les fissures causées
par le tremblement de terre en 27 av. J.-C. (Source wikipédia)





Il nous faut donc parler des colosses d'Aménophis III

et du colosse de Memnon ( statue de droite située au nord)



Les colosses en 1880







Merci de vos lectures et à bientôt.

extrait de Les invités du Khédive dans la haute Égypte
et à l'isthme de Suez, 1870,

 de Pierre Amédée Pichot (1841-1921),
directeur de la Revue britannique.


"On oublie vite ses fatigues au spectacle
de cette magnifique plaine de Thèbes" 

(Pierre Amédée Pichot)

"La nuit suivante nous arrivions à Louqsor, où nous devions passer trois jours,
 car Louqsor n'est autre chose qu'un des quartiers de Thèbes,
 et nous étions entourés de tous côtés des ruines de cette ancienne capitale
 qui fut le point de départ de l'époque de renaissance que l'on a désignée 
sous le nom de Moyen Empire, et dont les monuments seuls occupaient 
en surface une étendue au moins égale à celle de Paris ou de Londres.
 Là le Nil s'étale dans un bassin superbe,
 au milieu d'un cirque de montagnes formé par la chaîne libyque. 

C'est au fond de ce cirque, à gauche, que se trouve 
la grande nécropole de Thèbes :
 les temples de Médinet-Abou, du Ramesseum, de Gournah, 
et en avant les deux fameux colosses d'Amenhotep III, 
dont l'un était "ni plus ni moins que la fameuse statue de Memnon 
qui rendait un son harmonieux lorsqu'elle venait
 à être frappée par les rayons du soleil". 

De la berge de Louqsor, où notre flottille est amarrée,
 nous voyons assez distinctement sur la rive opposée
 ces deux gigantesques sentinelles qui semblent veiller 
à la garde de la nécropole et se dressent isolées au milieu de la plaine encore recouverte par les eaux ;
 mais les autres ruines se perdent dans l'éloignement.
 À notre droite les temples de Louqsor, à moitié enfouis,
 ne dépassent guère les maisons en briques séchées au soleil du village fellah,
 tandis qu'à l'horizon on distingue 
le gigantesque massif de pierre formé par le pylône de Karnak. 

On dit que, lorsque les troupes de la république française,
 commandées par le général Desaix, 
arrivèrent en face des ruines de Thèbes, 
elles poussèrent un cri d'admiration et se mirent à battre des mains. 
Cette émotion, nous l'éprouvâmes aussi en pénétrant dans les ruines de Karnak,
 mais nous devons nous contenter de répéter avec Champollion : 
"Je me garderai bien de rien décrire, 
car ou mes expressions ne vaudraient pas la millième partie
 de ce qu'on doit dire en parlant de tels objets, ou bien, 
si j'en traçais une faible esquisse,
 je passerais pour un enthousiaste et peut-être même pour un fou." 

Des voyageurs plus hardis n'ont d'ailleurs pas craint de parler 
assez minutieusement de cette salle hypostyle,
 où cent trente-quatre colonnes de 70 pieds de haut sont encore debout
 et supportent les restes d'un plafond formé de dalles gigantesques
 chevauchant d'un chapiteau à l'autre. 

On se croit rapetissé à la taille des pygmées de Lilliput
 si on s’assoit sur les genoux des colosses continuant
 leur faction séculaire aux abords de l'édifice qui, 
commencé sous Aménophis III (XVIIIe dynastie), 
vit son périmètre s'étendre et s'agrandir sous les rois suivants, 
dont chacun semble avoir voulu ajouter son contingent 
à cette construction sublime.
 De là une certaine confusion dans l'ensemble de son architecture 
et quelques doutes de la science concernant sa destination primitive
. Cependant ces murailles éloquentes sont venues 
nous révéler plus d'une page d'histoire. (...)

Au fond du cirque formé à cet endroit du Nil par les montagnes,
 et dont les colosses d'Amenhotep occupent presque le centre, 
nous trouvâmes à la sortie du temple de Deir-el-Bahari,
 élevé à la gloire de la reine Hatasou, 
un petit sentier tortueux et presque à pic, 
où il fallut descendre de nos ânes pour escalader l'Assassif,
 qui nous séparait de la vallée des Tombeaux.

 Par une chaleur de +37 degrés et en plein soleil,
 nous ne pûmes arriver au sommet qu'après nous être arrêtés
 plus d'une fois pour reprendre haleine et 
sans autre siège qu'un bloc de rocher brûlant.
 Mais on oublie vite ses fatigues au spectacle
 de cette magnifique plaine de Thèbes que l'inondation 
convertissait encore en un véritable lac.

 Dans le lointain, Karnak et Louqsor se détachaient
 au milieu d'une verdure d'émeraude, 
car, le niveau du sol étant plus élevé sur la rive droite,
 les eaux n'y avaient pénétré que par les canaux d'arrosage 
et n'avaient point retardé la végétation

. Et lorsque, éblouis par ce riant panorama,
 vous vous retournez vers le Biban-el-Molouk,
 un autre tableau renouvelle votre ravissement :
 la vue plane dans un immense et majestueux amphithéâtre,
 au fond duquel viennent se confondre les courbes mamelonnées
 de toutes les collines qui l'entourent ; pas une plante, 
pas un brin d'herbe ne végète sur ce sol aride et desséché, 
dont la couleur passe des teintes riches de la pourpre à celles de la rouille,
 et d'où des effluves brûlantes vous montent au visage 
comme d'un cratère de volcan. 

Les cailloux qui rebondissent sous vos pieds pendant la descente
 troublent seuls le calme solennel qui règne autour de vous.
 Pas un souffle d'air, pas un oiseau, pas un insecte: 
 il semble que vous alliez quitter le monde des vivants
et de fait vous êtes à la porte de l'empire des morts

. C'est au fond de cette vallée que se trouvent les tombes des rois, 
objets de notre visite."

extrait de "Les invités du Khédive dans la haute Égypte et à l'isthme de Suez,"
 1870, de Pierre Amédée Pichot (1841-1921), 
directeur de la Revue britannique.


Les colosses 1897 






dimanche 24 décembre 2023

Egypte. Halawa. L'épilation au fil !


Article écrit en 2006

Bonjour,

Lorsque j’ai commencé ce blog,
je vous ai parlé de l’épilation au sucre ou Halawa .
Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter
une pratique très répandue au pays des pharaons :

L’épilation au fil.

Comment cela se passe t-il ?
C'est très simple et pour ce faire, je vous propose de regarder comment
la petite jeune fille chargée de cette tache a préparé son fil .




Elle en fait une sorte de boucle et avec un mouvement de la tête
retire tous les poils que vous avez sur la figure grâce à l'intérieur de la boucle:










Le principe est très simple et toutes les femmes égyptiennes
qui se rendent chez le coiffeur en profitent pour se faire enlever la moustache
ou se faire également épiler les sourcils grâce à ce moyen.


Il faut également préciser que ce service n'est pas couteux
et qu'il faut compter 5 LE pour la moustache
ce qui équivaut à moins d'un euro ! ! ! ! !

Ceci étant, je n'ai pu résister à vous présenter le babylis dont se servent
nombre de coiffeur : il s'agit du fer chaud ! !



Il chauffe sur un bec de gaz et sert à friser ou boucler
les cheveux des égyptiennes qui ont en majorité
de beaux cheveux bien épais ! ! !


Merci de vos lectures et commentaires

Article associé:
épilation au sucre

samedi 8 juillet 2023

Turquie : Kadikoy ( janvier 2023 )

 


Bonjour

Pour une fois, nous nous sommes rendus en hiver en Turquie !
Choc thermique avec une moyenne de 3°  ! !

notre choix se porta sur Kadikoy sur la rive asiatique
que nous ne connaissions pas du tout .

Ce fut une vraie belle découverte ! !


Après un agréable voyage avec la compagnie Pégasus, nous avons atterri  à Sabiha airport ( rive asiatique ) et avons pris le métro  à l'aéroport qui nous a emmené directement à Kadikoy à 30 km 
 ( pour 10 lires turc soit 15 livres égyptiennes soit 0,50 euros ! !
Tarif de janvier 2023 )







Malgré le froid intense, nous avons pu profiter de cette belle partie de la ville et avons vraiment apprécié .

Kadikoy en turc signifie « le village du juge ».
Kadikoy était autrefois une zone de peuplement distincte tout en se tenant à Byzance
à travers le Bosphore sur la péninsule historique. L’histoire du Kadikoy remonte
 à la Chalcédoine des Mégariens 635 av.


Kadikoy, avec son atmosphère animée et sa vie citadine,
 ses bâtiments historiques,
étant une plaque tournante importante
des transports, un marché, une grande population jeune et étudiante,
des événements culturels et artistiques, des centres commerciaux,
 des cafés, des pubs et des restaurants au bord de la mer
et à l’intérieur des terres et
une vie nocturne animée en particulier le long
 sa célèbre « Bar Street » et
 la banlieue résidentielle voisine de la belle
Moda,
est l’un des quartiers les plus populaires
et les plus colorés d’Istanbul.
À Kadikoy, vous pourrez découvrir et apprécier
 la vie des habitants d’Istanbul.
La rue Bahariye sans circulation peut être considérée
comme l’endroit le plus animé et le plus célèbre de Kadikoy. 







Il y a aussi un tramway à l’ancienne
qui fonctionne depuis le port de Kadikoy. 



La rue Bahariye est toujours animée et bondée. Vous pouvez trouver une variété de charmants cafés, pubs, bars et restaurants ainsi que des boutiques de qualité et des centres d’événements culturels dans la rue Bahariye. L’opéra Sureyya est le bâtiment le plus accrocheur
de la rue Bahariye.

Moda est un quartier très paisible et verdoyant de Kadikoy et les rives et les parcs de Moda sont très populaires auprès des jeunes locaux. Moda est également un quartier résidentiel populaire du côté asiatique d’Istanbul. Vous pouvez vous rendre à Moda en marchant
le long du rivage de Kadikoy en 15 minutes.

Il y a une variété de charmants cafés, jardins de thé et restaurants le long des côtes de Moda et à l’intérieur des terres. Se reposer dans les cafés de Moda et regarder le coucher de soleil est également une grande attraction à Moda. Le musée de la maison Baris Manco (chanteur et artiste turc de renommée mondiale) est également situé à Moda.






Si vous allez à Istanbul, je ne peux que vous inviter
à traverser le Bosphore et vous rendre à Kadikoy et 
j'espère que, comme moi, vous serez séduit

Merci de vos lectures et à tout soudain



jeudi 16 février 2023

Egypte, Louxor, Medinet Habou ou le temple des ''millions d'années'' de Ramsès III. ( 2 )

 









Bonjour,

En 2007, j'avais déjà visité ce magnifique endroit qu'est Medinet Habou objet de l'article   ci après 

N'oublions pas que le temple d'Amon situé à Médinet Habou est un temple égyptien voué au culte d'Amon.

Or en janvier 2023 nous avons désiré y retourner tant cet endroit m'avait plu !
Dès notre arrivée, nous fûmes accueillis par une magnifique statue de la déesse Sekhmet 




Statue statue de la déesse guerrière égyptienne sekhmet, également divinité solaire et protecteur des pharaons

Ensuite nous avons découvert un superbe endroit.
C'est Ramsès III, le dernier des grands pharaons (1184-1153), qui le fit construire sur l'emplacement d'édifices antérieurs. Ce « temple des millions d'années » est une apologie de la puissance royale, bien nécessaire à une époque où l'Égypte était menacée par une double vague d'envahisseurs, les Libyens et les Peuples de la Mer.



























Et ces pigeons qui détruisent les sites ! ! !

Je ne peux que vous encourager à aller visiter ce magnifique endroit
et vous en reviendrez les yeux remplis de belles choses.

Merci de vos passages et à tout soudain ! 






vendredi 3 février 2023

Egypte , Louxor , la vallée des singes

 


Article écrit en février 2023

Bonjour 

Aujourd'hui, laissez moi vous emmener dans un site qui m'a fortement impressionnée après 30 ans d'Egypte !

En effet, je n'avais jamais été visiter 

la vallée des singes ( vallée de l'ouest )

Ce fut une très belle découverte que je n'oublierai pas 

La vallée des Singes est une vallée au Mont Gourma, à l’ouest de Louxor. Elle ressemble beaucoup à la Vallée des Rois dans sa topographie ainsi que sa géographie. La zone est entourée de chaînes de montagnes de trois côtés le sud, l’est et l’ouest. Cette zone comprend toujours des travaux de fouilles. Elle n’a pas révélé tous ses secrets …  

La vallée des singes est le nom donné à un oued s'enfonçant dans la montagne libyque, proche de la vallée des rois, appelé aussi la vallée de l'Ouest.





Du côté historique,  l’égyptologue italien Giovanni Belzoni est venu en 1816 et a découvert le tombeau de “Ay”, le successeur du pharaon de Toutankhamon.Plus tard en 1905, la Vallée fut explorée par l’égyptologue français Louis Charles Émile. Lors des travaux de fouilles, l’équipe a trouvé en effet un certain nombre de sépultures de babouins, de dates différentes, et surtout d’époque gréco-romaine. Il pense avoir découvert la nécropole des singes sacrés voués à Thot, dont les emblèmes animaux étaient l’ibis et le babouin. Cependant, certains spécimens plus anciens, datant du Nouvel Empire exhumés dans la « vallée des Singes » sont attribués à Khonsou ( dieu de la Lune dans la mythologie égyptienne )


Lors de la découverte de cette tombe, l’égyptologue italien a gravé son nom et la date de sa découverte sur la porte du tombeau, et ce comme une sorte de fierté de ce qu’il a découvert. D’ailleurs, quand il est entré avec son équipe, dans la chambre funéraire, un de son équipe a trouvé des dessins gravés sur les murs, qui contenait douze singes disposés en 3 rangées. Et c’est pour cette raison qu’elle a été nommée par la tombe des Singes. 


Une fois les billets pris nous laissâmes la route asphaltée pour effectuer un parcours de 2 bons kilomètres quasiment au pas ! !


Et là, la magie opéra ! !
Quelle splendeur : un paysage à vous couper le souffle  !  
Des montagnes abruptes avec une 
vraie panoplie de couleur l'on semblait pouvoir toucher de la main !








Spectacle grandiose, limite à vous sentir oppressé ! 


Et nous arrivâmes au tombeau d'Ay











12 singes représentant les 12 heures de la nuit


Merci de vos passages et à tout soudain


Articles annexes
http://www.louxoregypte.fr/pages/que-visiter-a-louxor/la-vallee-de-l-ouest.html

http://nefernathy.e-monsite.com/pages/les-necropoles/la-vallee-des-singes.html

https://www.passion-egyptienne.fr/tombe%20Ay.htm

https://www.osirisnet.net/tombes/pharaons/ay/ay_pharaon_01.htm